
Autohypnose: petit manuel à destination des débutants
L’autohypnose est une technique d’hypnose qui a pour principale particularité d’être appliquée… à soi-même. Si cette pratique semble quelque peu étrange au premier abord, elle peut cependant générer des effets très intéressants.
En effet, si vous êtes en proie au stress ou si vous avez un objectif santé à atteindre (arrêter de fumer, perdre du poids, retrouver confiance en vous…), alors l’autohypnose peut vous aider. Reste à savoir comment utiliser concrètement l’autohypnose afin de bénéficier de ses bienfaits.
Les éléments à définir avant votre séance d’autohypnose

Dans un premier temps, il faut que vous définissiez un objectif clair. Souhaitez-vous recourir à l’autohypnose pour faciliter votre arrêt du tabac ? Pour vous relaxer ? Pour retrouver confiance en vous, ou encore pour retrouver un sommeil de qualité ? Prenez le temps de déterminer clairement le but de votre démarche.
Essayez également de vous fixer un temps de passage, autrement dit un objectif temporel. En combien de temps voulez-vous atteindre votre objectif ? Voulez-vous arrêter de fumer sous 1 mois, sous 3 mois, sous 6 mois ?
Enfin, tentez de vous concentrer sur un objectif positif et clair, plutôt que sur la source négative de vos maux. Par exemple, si vous souffrez d’un déficit de confiance, votre objectif devra être « Je veux avoir confiance en moi » et non pas « Je ne veux plus douter de moi ».
Votre objectif est clairement défini ? Vous pouvez l’exprimer positivement en quelques mots ? Vous pouvez alors vous essayer à votre première séance d’autohypnose.
Votre première séance d’autohypnose
Privilégiez un environnement calme et lumineux, dans lequel vous pourrez être seul(e) pendant un laps de temps allant de 15 à 30 minutes. Coupez les notifications de votre portable et passez en mode silence : c’est important de faire votre bulle à l’abri du monde extérieur, sans quoi vous ne pourrez atteindre l’état voulu.
Placez-vous en position assise (ou encore couché sur un lit) et fermez les yeux. Concentrez-vous sur votre respiration : inspirez et expirez profondément. Focalisez-vous sur une zone particulière de votre corps, et comptez 10 à 15 secondes avant de passer à la suivante. On part généralement des pieds vers la tête, ou l’inverse. Cet exercice vous aidera à être complètement détendu(e).
Vient ensuite le moment où l’on tente d’entrer réellement dans un état d’hypnose. Ici, deux écoles :
- Celle qui mise davantage sur la méditation et sur vos pensées positives pour vous permettre de « passer » de l’autre côté de la relaxation : généralement, on pense à une couleur et on pratique un compte à rebours à mesure que cette couleur change.
- La méthode qui est axée sur l’imagination: une fois détendu(e), il s’agit de se représenter un portail que l’on passe et qui mène à un monde tout à fait différent du monde réel. C’est à vous d’imaginer les caractéristiques de cet espace mental.
Ces deux techniques ont la même finalité, à savoir vous faire entrer dans un état semi-conscient d’hypnose. Une fois ce cap franchi, vous serez pleinement en mesure d’entrer en conversation avec votre subconscient. Cela sera donc l’occasion de tenter d’atteindre votre objectif en adressant des pensées et messages positifs ou en interagissant avec les éléments que vous rencontrez durant votre séance.
L’autohypnose : pas si facile que ça a en l’air…
L’autohypnose, sur le papier, semble donc relativement facile : on fixe avant tout un objectif clair, puis on commence par un exercice de respiration classique, qui favorise la relaxation. Par la suite, on mise sur des exercices sensoriels ou sur le recours à l’imagination pour « passer » cette fameuse porte vers un état de conscience modifié. Voilà pour le résumé !
Si cela peut vous paraître abstrait, l’état d’(auto)hypnose permet bel et bien un recul sur ses pensées et sentiments, ainsi qu’une communication consciente qui a de réels effets sur votre mental. Vous pouvez également ressentir, durant cette séance, une concentration accrue, un sentiment de détachement et une relaxation profonde, sur le plan physique comme sur le plan mental. Mais effectivement, cela ne sera pas forcément facile au début et pour être tout à fait honnête avec vous : non, vous n’y arriverez peut-être pas du premier coup !
L’autohypnose suppose une certaine capacité à se détendre profondément et à dépasser des barrières mentales. Sachez que votre pratique s’améliorera au fil des séances. Soyez patient(e), l’autohypnose nécessite d’être apprivoisée mais aussi acceptée par votre conscience : si vous n’y arrivez pas après quelques séances, ne baissez pas les bras. Vous pouvez aussi utiliser des musiques apaisantes ou tenir en main un objet rassurant. Ces éléments aideront certaines personnes à libérer complètement leur esprit de toute pensée négative ou superflue.
Enfin, si vous n’avez pas envie de pratiquer l’autohypnose ou si vous vous sentez complètement rétif à l’idée d’essayer, un conseil : ne vous forcez pas ! Méditation, relaxation ou autohypnose peuvent aider à atteindre ses objectifs santé, mais ces pratiques n’auront aucun effet bénéfique si l’individu est tout à fait hostile à l’idée de les essayer.
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